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Page:Varlet - La Grande Panne, 1930.djvu/219

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en deux mots. Par ses propriétés radioactives spéciales, une des espèces de Lichen cultivées par Nathan va permettre sans doute à mon père de résoudre un problème qu’il travaille depuis des années et qu’il considère à juste titre comme le grand œuvre de son existence de savant. Cette découverte, si elle se réalise, comme nous l’espérons, sera la plus grande conquête que l’homme ait jamais réalisée sur les forces de la nature. Même si notre patron en accapare le mérite, et si Lendor Cheyne auquel nous restons liés, s’en réserve le profit, ce n’en sera pas moins pour mon père une gloire immortelle. Et, de plus, comme cette découverte n’aura été réalisée que grâce aux cosmozoaires, elle réparera par ses bienfaits le mal que j’ai causé en important les météorites chez les humains.

« Je viens d’écrire que nous restons liés à Cheyne, mon père et moi, par contrat. En nous rendant notre liberté provisoire, comme vous le savez, il n’a pas entendu mettre fin à nos engagements réciproques.

« Or, de ces engagements, je ne vous ai dit un mot qu’incidemment, à Marseille, lorsque je vous signalai que mon père et moi restions sous la dépendance de Cheyne jusqu’à mon mariage avec lui. Il faut maintenant que je vous les expose… en m’abstenant de juger mon père, qui a consenti à les signer.

« Par le contrat qui les lie mutuellement, Lendor-J. Cheyne s’institue le « manager » de mon père, solde ses dettes, fournit à toutes ses dépenses de laboratoire et