Aller au contenu

Page:Varlet - La Grande Panne, 1930.djvu/61

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

de temps sensiblement égal à l’aller. Partie de Columbus (Missouri) à 6 heures (heure locale : midi heure de Greenwich), après cinq heures seulement d’absence, à 17 heures, elle a repris contact avec la Terre, « en France, dans une localité voisine de Marseille », que le télégramme ne précise pas autrement, où elle serait soignée dans une clinique, de la commotion causée par un atterrissage brusque.

« En admettant que la nouvelle soit exacte, il paraît à première vue étonnant que nous n’ayons pas eu connaissance plus tôt de ce sensationnel atterrissage ; mais il est juste d’observer que, si la jeune astronaute, blessée, a subi une perte de connaissance un peu prolongée, son appareil, en l’absence de ses explications, a pu être pris pour une sorte d’avion par des personnes peu compétentes qui en ont fait la découverte.

« Quoi qu’il en soit, nos reporters sont dès ce matin en quête, et ils auront vite fait de savoir la vérité… »

Je relevai les yeux. Aurore Lescure était devant moi.

— Vous voyez, prononça-t-elle, vibrante d’une colère concentrée, je ne peux plus rester ici, je vais être la proie des journalistes. Il faut leur faire perdre ma trace.

Je ne comprenais pas,

— Mais, mademoiselle, s’il s’agit d’un canard, pourquoi ne pas lui couper les ailes tout de suite ? Rétablissez les faits dans une déclaration à la presse, et vous serez tranquille ensuite.