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Page:Varlet - La Grande Panne, 1930.djvu/77

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Je n’osai lui prodiguer les banales paroles d’encouragement. D’un ton concentré, où je tentai de faire passer la ferveur et la sincérité de mes sentiments, je lui dis :

— Aurore… permettez-moi de vous appeler ainsi… je ne vois pas de remède à la situation que vous venez de m’exposer.. pas encore. Mais si nous y réfléchissons, si nous en recausons plus tard à nous deux, peut-être trouverons-nous un moyen d’en sortir. Vous pouvez compter sur mon dévouement absolu.

Elle m’écouta, grave et stoïque.

— Merci. J’accepte votre aide. Mais que pouvons-nous, vous et moi, ni personne ? Ma situation est inextricable,

Dans le silence qui suivit entre nous, parmi la rumeur de la circulation, les timbres de tramways et les cornes d’autos, un braillement se rapprocha : « Demandez les journaux de Paris de ce matin arrivés par avion… Matin, Journal… »

Le vendeur s’avançait, son paquet de feuilles sous le bras. Je lui en achetai deux.

LA LUNE ATTEINTE… Mêmes gros caractères que sur le Marseillais, même cliché, mais plus net, de « Miss Lescure devant son appareil », même texte, un peu plus développé ; un paragraphe nouveau, annonçant que « l’inventeur de la Fusée, Oswald Lescure, et Lendor-J. Cheyne, se sont embarqués pour l’Europe, en vue d’y organiser des exhibitions astronautiques et