Page:Vasari - Vies des peintres - t1 t2, 1841.djvu/168

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le commencement de la vie de Jésus-Christ sur une chaire qui porte cette inscription gravée par l’artiste lui-même, l’an 1199 :


       Sculptor laudatur, quod doctus in arte probatur,
       Guido de Como me cunctis carmine promo.


Laissant de côté l’origine du temple de San-Giovanni, que Villani et d’autres écrivains ont racontée (2), nous nous contenterons de remarquer que la tribune de la grande chapelle fut construite postérieurement, et que, du temps où Alesso Baldovinetti répara la mosaïque, on remarqua que la muraille avait été primitivement revêtue de stuc et peinte en rouge. Andrea Tafi et le Grec Apollonius distribuèrent cette tribune en cercles qui partaient de la lanterne et allaient, en s’élargissant, tomber sur la corniche inférieure. Le premier renferme tous les ministres et exécuteurs de la volonté divine, c’est-à-dire les Anges, les Archanges, les Chérubins, les Séraphins, les Puissances, les Trônes et les Dominations. Le second comprend les principales actions de Dieu depuis la création de la lumière jusqu’au déluge ; le troisième, l’histoire de Joseph et de ses douze frères. On voit ensuite l’histoire de Jésus-Christ depuis le moment où il fut conçu dans le ventre de sa mère jusqu’à son ascension au ciel, et la vie de saint Jean-Baptiste depuis l’apparition de l’ange à Zacharie jusqu’à la décollation et l’ensevelissement du saint. Toutes ces mosaïques tiennent à la manière grecque et n’annoncent aucun