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ANDREA TAFI

donc affirmer sûrement que l’on est en quelque sorte redevable à Andrea Tafi des merveilleuses mosaïques que l’on exécute aujourd’hui à San-Marco de Venise et ailleurs.



Sans entrer dans de longs développements, nous ne négligerons pas cependant de consigner dans ce volume quelques renseignements sur les mosaïstes et sur leur art, de façon qu’on puisse embrasser d’un coup d’œil l’histoire et la théorie de cette application particulière de la peinture monumentale, autrefois si florissante et aujourd’hui presque délaissée ; on les trouvera dans la note dont nous ferons suivre la biographie du Romain Pietro Cavallini, la quatorzième de cette première division du Vasari. Nous nous bornerons seulement ici à suppléer notre auteur et à signaler une de ses fâcheuses négligences ou de ses graves injustices, comme on voudra.

Tafi est antérieur de quelques années à Cimabue ; il est positivement un élève de l’école grecque, et il ne nous est pas suffisamment démontré qu’il ait dépassé son maître Apollonius. Tout Florentin qu’il soit, le Vasari n’aurait donc pas dû en faire le Cimabue des mosaïstes.

Cet honneur devait être rendu au pauvre Siennois, que le Vasari sacrifie manifestement, et dont