Page:Vasari - Vies des peintres - t1 t2, 1841.djvu/190

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plutôt qu’on ne peut la lire, indique la date de l’époque à laquelle fut construit ce monument.

Margaritone mourut à l’âge de soixante-dix-sept ans, regrettant, dit-on, d’avoir assez vécu pour voir surgir un nouvel art et la renommée couronner de nouveaux artistes. Son corps fut renfermé dans un tombeau en pierre de travertin, qui fut détruit en même temps que l’ancienne cathédrale d’Arezzo, où on l’avait placé. On composa en son honneur l’épitaphe suivante :


Hic jacet ille bonus pictura Margaritonus,
  Cui requiem Dominus tradat ubique pius.


J’ai copié le portrait de Margaritone d’après une figure d’un tableau de Spinello, représentant l’Adoration des Mages, qui se trouvait dans l’ancienne cathédrale dont je viens de parler.

On doit avoir égard à la gêne que nous devons éprouver en recevant les hommes que le Vasari nous présente dans un ordre aussi bizarre. En effet, n’est-ce pas s’y prendre un peu tard pour nous apporter la biographie d’un maître de l’école byzantine ? Nous avons déjà rencontré Cimabue, Arnolfo et Niccola, les trois promoteurs consacrés de l’art moderne, et, à peine engagés dans la voie, il nous faudrait revenir sur nos pas, si nous avions scrupuleusement suivi le Vasari, comme nous le ferons quand il en