Page:Vasari - Vies des peintres - t1 t2, 1841.djvu/270

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plusieurs mois ; le huitième, la destruction du château de Laterino ; le neuvième, l’incendie de Monte-Sansavino ; le onzième, le couronnement de l’évêque. Dans ce dernier, on admire la beauté des costumes d’une foule de soldats à pied et à cheval. Enfin, le douzième bas-relief montre Guido porté par ses gens de Montenaro, où il tomba malade, à Massa, et de là à Arezzo où il mourut. En outre, ce tombeau est orné de devises gibelines et des armoiries de l’évêque que Frate Guittone, en parlant du château de Pietramala, a décrites dans ces vers :


Dove si scontra il Giglion con la Chiassa,
Ivi furono i miei antecessori,
Che in campo azzurro d’or portan sei sassa.


Agostino et Agnolo déployèrent dans cet ouvrage un art inconnu jusqu’alors. Les hommes, les chevaux, les paysages et les moindres détails sont rendus avec un soin merveilleux. Ce monument, sur lequel se trouvent les paroles suivantes : Hoc opus fecit magister Augustinus et magister Angelus de Senis, fut indignement mutilé par les soldats du duc d’Anjou, qui saccagèrent une grande partie de la ville ; cependant il suffit aujourd’hui pour faire apprécier le mérite d’Agostino et d’Agnolo.

L’an 1329, les deux frères sculptèrent à Bologne, pour l’église de San-Francesco, un Christ couronnant la Vierge. Ces deux figures, hautes d’une brasse et demie, sont accompagnées de six saints, trois de chaque côté, saint François, saint Jacques, saint