Page:Vasari - Vies des peintres - t1 t2, 1841.djvu/358

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

mais elles périrent lorsque l’on détruisit l’ancienne basilique de Saint-Pierre.

Pietro était grand travailleur. Il n’épargna aucune fatigue pour rendre son nom glorieux dans son art ; bon chrétien, ami des pauvres, il fut vénéré, non seulement par ses compatriotes, mais encore par tous ceux qui le connurent. Dans sa vieillesse, il se distingua par une si profonde piété et par une vie si exemplaire, qu’on le regardait presque comme un saint. Il n’est donc pas étonnant que son Crucifix de San-Paolo ait parlé à sainte Brigitte, et que d’éclatants miracles aient été produits par une de ses Madones que je ne désignerai point autrement, malgré sa célébrité en Italie, et bien que j’aie la conviction qu’elle est sortie de sa main (4).

À l’âge de quatre-vingts ans, Pietro Cavallini mourut à Rome, de tranchées occasionnées par l’humidité des salles où il travaillait. Ses peintures datent de l’an 1364 environ. Il fut enseveli dans l’église de San-Paolo, et on grava sur sa tombe cette épitaphe :

Quantum Romanæ Petrus decus addidit urbi
  Pictura, tantum dat decus ipse polo.

Il eut pour élève Giovanni de Pistoia qui laissa dans sa patrie quelques ouvrages de peu d’importance.

Il y a beaucoup de choses à dire sur l’art des