Page:Vasari - Vies des peintres - t1 t2, 1841.djvu/389

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Simone n’était pas savant dessinateur, mais il se distinguait par l’invention, et il était regardé comme le meilleur portraitiste de son temps ; car le signor Pandolfo Malatesta l’envoya tout exprès à Avignon pour peindre Messer Francesco Petrarca, qui lui demanda ensuite le portrait de Madonna Laura (7).

Nous croyons bon de mettre le lecteur en garde contre les impressions que pourraient faire naître quelques passages de cette double biographie. Nous ne doutons point que Simone Memmi qui, par une heureuse conformité, travailla à Rome, à Florence, à Pise, à Avignon, sur le terrain même où le Giotto s’exerça avec tant d’honneur et d’applaudissements, n’ait beaucoup profité des exemples que celui-ci y avait laissés. Il eut cela de commun avec presque tous les artistes de son temps, trop bien inspirés pour négliger aucun moyen d’avancement, et pour repousser aucun progrès acquis. Mais nous croyons que le Vasari a tort, quand il nous donne Simone, sinon pour l’élève, au moins pour l’imitateur du Giotto. Les œuvres que nous connaissons de Memmi ont un haut cachet d’originalité, et l’indépendance de l’école siennoise y ressort complètement. Simone Memmi, en outre, paraît avoir été trop jeune de quelques années, pour avoir pu travailler à côté du Giotto. Pétrarque et Ghiberti