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fresquiste, comme le prouvent les nombreux travaux qu’il laissa dans sa patrie et à Mantoue. Stefano réussissait surtout à donner une grande vivacité à ses têtes d’enfants, de femmes et de vieillards. Ses ouvrages furent imités et reproduits par Piero de Pérouse, miniaturiste et fresquiste qui enrichit de miniatures tous les livres de la bibliothèque du pape Pie, dans la cathédrale de Sienne. Agnolo compta encore parmi ses disciples Michele de Milan, et son propre frère Giovanni Gaddi, qui annonçait déjà un talent distingué, lorsqu’il mourut dans un âge très tendre, après avoir représenté, dans le cloître de San-Spirito, la Dispute du Christ avec les Docteurs, la Purification de la Vierge, la Tentation du Christ dans le désert, et le Baptême de saint Jean. Un autre élève d’Agnolo, nommé Cennino, fils de Drea Cennini, de Colle-di-Valdelsa, composa un livre sur la peinture, qui est aujourd’hui entre les mains de Giuliano de Sienne, habile orfévre. Il y traite des manières de travailler à fresque, en détrempe, à la colle, à la gomme, en miniature, et des divers moyens de dorer. Au commencement de son livre, il parle de la nature des couleurs minérales et naturelles. S’il ne fut pas un peintre parfait, il voulut du moins connaître les ressources et les dangers que présentent les détrempes, les colles, les enduits et les couleurs. Il expose aussi une foule de recettes et de secrets qu’il est inutile de rappeler ici, parce que personne ne les ignore aujourd’hui. Nous avons remarqué qu’il ne fait pas mention de quelques terres rouges, et de certains verts à vitraux,