Page:Vasari - Vies des peintres - t1 t2, 1841.djvu/510

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et perdu ; et cependant combien leur art n’avait-il pas en soi plus de qualités et de titres pour être maintenu en honneur ? Mais les causes qui le firent périr sont d’un ordre trop élevé pour qu’il faille donner beaucoup aux regrets. L’invention de l’imprimerie et de la gravure ont trop influé sur l’agrandissement et la diffusion de la science et de l’art, pour ne point nous consoler de l’abandon de la miniature. Néanmoins c’est un devoir assurément de constater par quels nobles talents cette voie, aujourd’hui déserte, a été autrefois parcourue, et combien cette branche tombée a porté d’admirables fruits. Cette tâche, nous la remplirons avec soin et conscience quand le Vasari, après nous avoir parlé de nouveau des miniaturistes dans la vie du bienheureux Fra-Giovanni de Fiesole, nous donnera celle de leur plus grand maître Gherardo de Florence.

NOTES.

(1) Cette date est évidemment fausse. Peut-être doit-on lire 1415, et non 1315. Un peu plus haut, Vasari a assigné la date de 1413 au tableau du maître-autel du monastère degli Angeli.

(2) Dans la première édition du Vasari, on trouve l’épitaphe suivante composée en l’honneur de Don Lorenzo :

Egregie minio novit Laurentius uti,
  Ornavit manibus qui loca plura suis.
Nunc pictura facit fama super æthera clarum
  Atque animi eumdem simplicitasque boni.