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vie de la Vierge, où il revêtit ses personnages, hommes et femmes, des costumes de son temps. Il fit également plusieurs tableaux pour l’abbaye de San-Felice de l’ordre des Camaldules, sur la place de Florence, et celui du maître-autel de San-Michele d’Arezzo (5). À Santa-Maria-delle-Grazie, dans l’église de San-Bernardino, il figura la Vierge abritant sous son manteau le peuple d’Arezzo. Aux côtés de la Madone on voit saint Nicolas, saint Michel, et saint Bernardin agenouillé et armé de la croix de bois qu’il portait lorsqu’il prêchait à Arezzo. Le gradin représente les miracles de saint Bernardin, et principalement ceux qu’il opéra en cet endroit (6). Neri laissa encore, à San-Romolo de Florence, le tableau du maître-autel, et à la Santa, dans la chapelle degli Spini, l’Histoire à fresque de saint Gio. Gualberto, et le tableau en détrempe qui orne l’autel. Ces ouvrages montrent que si Neri ne fût pas mort à l’âge de trente-six ans, il aurait sans aucun doute surpassé son père Lorenzo en fécondité et en talent.

Lorenzo fut le dernier des peintres qui pratiquèrent la vieille manière de Giotto ; sa vie sera la dernière de cette première partie que nous avons menée à fin avec l’aide de Dieu.

Le Vasari clôt la première partie de son recueil