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plusieurs charges qu’il remplit avec distinction.

Il mourut d’une colique, l’an 1430, à l’âge de quarante-sept ans (3).



Vasari rend de trop bon cœur hommage à l’amour que Nanni porta aux arts, il regrette trop sincèrement sa mort prématurée et lui assigne un rang assez distingué parmi les sculpteurs, pour que nous ne devions point l’accuser d’avoir malignement cherché à lui enlever la gloire d’un travail que l’on peut avec justice compter parmi les meilleures productions du quinzième siècle. Nous voulons parler de l’Assomption de la Vierge que l’on voit au-dessus de la porte latérale de Santa-Maria-del-Fiore, vis-à-vis de la rue del Cocomero. En l’attribuant à Jacopo della Quercia, notre auteur a commis une erreur qui n’a pas manqué d’être reproduite par le Migliore dans la Firenze illustrata, et par le Cinelli dans les Bellezze di Firenze. Le P. Richa s’est encore plus lourdement trompé lorsqu’il en a fait honneur à Giovanni de Pise. Le Baldinucci nous fournit des preuves irréfragables de la fausseté de ces diverses assertions, et nous démontre clairement que cet ouvrage, si connu à Florence sous le nom de la Mandorla, appartient à l’élève du Donatello, à Nanni d’Antonio di Banco. De tout ce que le P. Richa a avancé, de tout ce que le Migliore et le Cinelli ont