Page:Vasari - Vies des peintres - t1 t2, 1841.djvu/631

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et de différents maîtres. Je les garde avec toute la vénération que méritent les œuvres de ces grands hommes. Si, lorsque j’étais intimement lié avec Vettorio, j’eusse su ce que je sais à présent, j’aurais facilement obtenu de son amitié une foule de précieux dessins de son aïeul.

Pour ne pas fatiguer nos lecteurs de tous les vers latins et italiens que l’on composa en l’honneur de Lorenzo, nous ne citerons que ceux-ci :

Dum cernit valvas aurato ex ære nitentes
  In templo Michael Angelus, obstupuit.
Attonitusque diù, sic alta silentia rupit :
  O divinum opus ! O janua digna polo !
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Une histoire des beaux-arts, en harmonie avec les progrès de l’intelligence, manque à la France. Nous croyons qu’on ne doit s’en prendre qu’à la rareté des matériaux, et à la difficulté de les rassembler. Lorsque nous avons entrepris de vulgariser le livre de Vasari, qu’un jeune et brillant écrivain a défini avec tant de justesse : les Actes des Apôtres de l’Art chrétien, nous n’avons pas uniquement songé, comme on l’a insinué, à émettre nos doctrines sous le nom de Vasari, à la suite de chacune de ses biographies. Notre but, notre principal but, a été d’offrir de solides et abondants matériaux à de plus habiles constructeurs que nous. Et, faut-il le dire ? Depuis que Vasari s’est fait connaître, nous avons