Page:Vasari - Vies des peintres - t1 t2, 1841.djvu/691

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en faisceau, les embellit, les augmenta, et les remit aux mains de ceux qui devaient s’en servir pour porter l’art à son apogée. C’est ce que confirme Vasari, quand il nous dit que les Vinci, les Raphaël, les Michel-Ange, vinrent étudier les fresques de la chapelle del Carmine. Cela, il nous semble, suffirait à la gloire de Masaccio, lors même que la postérité n’aurait pas sanctionné ces autres paroles de Vasari : « Tout ce qui a été fait avant Masaccio est peint ; mais tout ce qu’il a fait est vrai et animé comme la nature même. »

NOTES.

(1) Masaccio était fils de Ser Giovanni et petit-fils de Simone de la famille des Guidi della Scheggia. Il naquit à San-Giovanni dans l’état de Florence, l’an 1402, comme le prouve authentiquement le Baldinucci, Dec. III, part. i, sec. 5, c. 77 et 78.

(2) La plupart des peintures de Masaccio que Vasari a mentionnées jusqu’ici sont malheureusement détruites.

(3) Ce saint Paul fut impitoyablement jeté à terre lorsque l’on construisit la chapelle de Sant’-Andrea Corsini.

(4) On a encore à déplorer la perte de cette peinture.

(5) C’est dans la chapelle del Carmine que Raphaël a pillé, s’il est permis de s’exprimer ainsi, pour les transporter dans les loges vaticanes, l’Adam et l’Ève chassés du paradis terrestre.

(6) Le Baldinucci prouve que Masaccio vécut quarante-un ans. Selon le même auteur, Masaccio eut un frère nommé Giovanni qui exerça également la peinture. Voyez le Baldinucci, Dec. IV, part. i, sec. 3, c. 100.