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des chemins et sur les façades des maisons des armoiries telles que celles qui ornent l’habitation des Sommai  (11), en face du fournier della Vacca ; et, pour la famille Martelli, il fit en osier et en forme de berceau un tombeau qui est placé sous terre à San-Lorenzo, église où ne paraît au-dessus du sol aucun mausolée, à l’exception de celui de Cosme de Médicis, dans lequel on ne pénètre, du reste, comme dans tous les autres, que par une porte souterraine.

Donato avait un frère nommé Simone, qui lui écrivit pour le consulter avant de jeter en bronze le tombeau du pape Martin V, dont il venait d’achever le modèle. Donato se rendit donc à Rome. Il se trouva dans cette ville au moment où le pape Eugène IV allait couronner l’empereur Sigismond, et coopéra avec Simone aux préparatifs de cette solennité. Nous ne devons pas oublier un superbe buste en marbre, de la main de Donato, que renferme la galerie de Guidobaldo, duc d’Urbin, et que l’on pense avoir été donné aux ancêtres de ce prince par le magnifique Julien de Médicis.

On peut dire que Donato, par son savoir et par son habileté, fut, chez les modernes, un des premiers à illustrer les arts du dessin et de la sculpture. Il mérite d’autant plus d’éloges, que, de son temps, les plus précieux morceaux de l’antiquité étaient encore enfouis sous les ruines. Il contribua puissamment à déterminer Cosme de Médicis à enrichir Florence des antiques que l’on a vus dans le palais Médicis, et lui-même prit soin de les restau-