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dans l’église de Sant’-Antonio, et plusieurs autres morceaux peu importants. Dario de Trévise et Marco Zoppo de Bologne, autres compétiteurs d’Andrea, avec lequel ils avaient étudié sous la discipline du Squarcione, furent constamment ses amis. Marco peignit, à Padoue, chez les Mineurs, une loge qui sert de chapitre à ces religieux, et un tableau qui est aujourd’hui dans la nouvelle église de San-Giovanni-Evangelista, à Pesaro. On lui doit le portrait de Guidobaldo de Montefeltro, capitaine des Florentins. Stefano, peintre de Ferrare, fut également lié d’amitié avec le Mantegna. Ses productions sont peu nombreuses, mais ne manquent pas de mérite. On voit de lui, à Padoue, l’ornement du cercueil de saint Antoine et la Madone connue sous le nom de Vergine del Pilastro. Mais, pour en revenir au Mantegna, il bâtit et peignit, à Mantoue, une belle maison qu’il habita toute sa vie. Enfin, il mourut en 1517, à l’âge de soixante-six ans. On lui fit des obsèques honorables à Sant’-Andrea, et sur son tombeau, orné de son portrait en bronze, on grava cette épitaphe :

Esse parem hunc noris, si non præponis, Apelli,
Ænea Mantineæ qui simulacra vides.

Les précieuses qualités qui ne cessèrent jamais de distinguer Andrea rendront son nom immortel, non-seulement dans sa patrie, mais encore dans l’univers entier. Il mérita donc justement d’être célébré par l’Arioste, qui le compte parmi les plus