Page:Vasari - Vies des peintres - t3 t4, 1841.djvu/384

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Petrus Peruginus egregius pietor,

Perdita si fuerat, pingendo hic retulit artem :
Si unquam inventa esset hactenus, ipse dedit

Anno D. 1500 (8).

Cet ouvrage, qui est le plus beau de tous ceux que Pietro laissa à Pérouse, est aujourd’hui regardé par ses compatriotes comme le morceau le plus précieux que possède leur ville.

Bientôt après, Pietro fit, dans la chapelle principale de Sant’-Agostino, un grand tableau isolé (9) qui, d’un côté, représente saint Jean baptisant le Christ et, de l’autre côté qui donne sur le chœur, la Nativité de Notre-Seigneur. Les bords sont ornés de quelques figures de saints, et le gradin de plusieurs sujets en petite proportion, d’un travail très-soigné. Dans la chapelle de San-Niccolò de la même église, Pietro exécuta un tableau pour Messer Benedetto Calera.

De retour à Florence, notre artiste peignit, pour les moines de Cestello, un saint Bernard, sur panneau, et dans le chapitre un Crucifix, la Vierge, saint Benoît, saint Bernard et saint Jean ; et à San-Domenico de Fiesole, dans la seconde chapelle à main droite, une Madone avec trois figures parmi lesquelles est un saint Sébastien que l’on admire beaucoup.

Pietro avait tant produit et les travaux lui venaient toujours en telle abondance, qu’il répétait bien souvent les mêmes choses, et qu’il en était arrivé à donner la même physionomie à tous ses personnages. Aussi désirait-il vivement connaître les œuvres