Page:Vasari - Vies des peintres - t3 t4, 1841.djvu/417

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de son frère Jacopo, comme on peut en juger dans notre recueil (2).



Pas un historien des diverses écoles italiennes étranger à Florence, qui n’ait reproché à Vasari d’avoir fait l’apothéose de tous les artistes florentins. Parmi les nombreuses attaques que la franchise de maître Giorgio a dû nécessairement susciter contre lui, il n’en est pas une qui ait été plus souvent répétée que celle-ci, et qui, en même temps, se trouve moins fondée. Nous nous sommes abstenus de relever les fréquents passages de ce livre qui auraient pu démontrer victorieusement l’injustice et l’absurdité de cette accusation, car nous savions que la biographie que l’on vient(le lire était, à elle seule, plus que suffisante pour remplir cet office. De qui, en effet, Vasari se constituerait-il le bénévole panégyriste, si, dans son équité, il n’épargne pas même l’Indaco, l’ami de Michel-Ange, l’ami de l’homme que lui, Vasari, vénère presque à l’égal d’un dieu. Pour témoigner de son impartialité, aurons-nous besoin(le rappeler les imprécations dont il accable Andrea dal Castagno, et le blâme qu’il déverse sans pitié sur les Giovanni da Ponte, les Agnolo Gaddi, les Filarete, les Simone, les Cosimo Rosselli, les Torrigiano, les Raffaellino del Garbo, les Baccio Bandinelli, et tant d’autres peintres, sculpteurs et architectes, ses compatriotes ? Mais