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Page:Vatsyana - Le Kama Soutra, 1979.djvu/142

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d’une bonne santé. L’homme, naturellement, doit posséder lui-même ces qualités. Mais il ne faut point, dit Ghotakamukha, aimer une fille qui a déjà été unie à d’autres (c’est-à-dire, qui n’est plus vierge), car ce serait une action répréhensible.

Maintenant, pour mener à bonne fin un projet de mariage avec une fille telle qu’on vient de la décrire, les parents et les amis de l’homme doivent faire tous leurs efforts, aussi bien que les amis des deux côtés dont l’assistance pourra être réclamée. Ces amis révéleront aux parents de la fille les défauts, présents et futurs, de tous les autres hommes qui peuvent la courtiser, et, en même temps, ils exalteront jusqu’à l’hyperbole les mérites de leur ami sous le rapport de ses ancêtres et de sa famille, de manière à le faire aimer des Parents, et surtout de ceux qui peuvent être en meilleurs termes avec la mère de la fille. Un des amis pourra aussi se déguiser en astrologue, et pronostiquer l’heureuse fortune et la richesse future de son ami, en affirmant qu’il a pour lui tous les présages et signes de bonheur : bonne influence des planètes, entrée favorable du Soleil dans tel ou tel signe du zodiaque, étoiles propices, marques de bon augure sur son corps.

D’autres enfin pourront éveiller la jalousie de la mère, en lui disant que son ami a des chances de trouver ailleurs encore mieux que sa fille.

Il convient de prendre une fille pour épouse, ou de