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Page:Vatsyana - Le Kama Soutra, 1979.djvu/144

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des vingt-sept étoiles, ou le nom d’un arbre, d’une rivière, passe pour ne rien valoir, comme aussi une fille dont le nom finit par un r ou un l. Mais, au dire de quelques auteurs, on ne peut être heureux qu’en épousant une fille à laquelle on s’attache, et, conséquemment, on ne doit pas épouser d’autre fille que celle qu’on aime.

Lorsqu’une fille devient bonne à marier, ses parents doivent l’habiller coquettement, et la produire partout où elle puisse être aisément vue de tous. Chaque après-midi, après l’avoir habillée et parée avec élégance, ils l’enverront avec ses jeunes compagnes aux sports, sacrifices et cérémonies de mariage, la faisant voir ainsi à son avantage, attendu Qu’elle est une sorte de marchandise. Ils devront aussi accueillir, avec de bonnes paroles et des témoignages d’amitié, les personnes de favorable apparence que leurs parents ou leurs amis leur amèneraient en vue du mariage de leur fille ; ils l’habilleront alors élégamment, sous un prétexte ou un autre, et la leur présenteront. Cela fait, ils attendront le bon plaisir de la fortune, et feront tel ou tel jour pour décider du mariage. Ce jour-là, lorsque les personnes seront arrivées, les parents de la fille les inviteront à se baigner et à dîner, et leur diront : « Tout viendra en son temps » ; et, sans donner immédiatement suite à la demande, ils renverront l’affaire à plus tard.

Lorsqu’un homme a de la sorte fait l’acquisition