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Page:Vatsyana - Le Kama Soutra, 1979.djvu/156

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Ensuite il obtiendra d’elle un rendez-vous dans quelque endroit retiré, et alors il lui dira que, s’il lui a donné des présents en secret, c’était dans la crainte de déplaire à ses parents et aux siens ; il ajoutera que ce qu’il lui a donné, d’autres l’avaient grandement désiré. Lorsque la jeune fille lui paraîtra l’aimer davantage, il lui racontera des histoires amusantes, si elle en exprime le désir. Ou bien, si elle prend plaisir aux tours de main, il l’émerveillera par quelques bons tours de passe-passe ; ou, si elle semble très curieuse de voir un essai des différents arts, il lui montrera son adresse à les pratiquer. Si elle aime le chant, il lui fera de la musique ; et, à certains jours, lorsqu’ils iront ensemble aux foires et festivals de clair de lune, ou lorsqu’elle rentrera chez elle après une absence, il lui offrira des bouquets de fleurs, des ornements de tête et d’oreilles, des anneaux, car c’est en pareilles occasions que se doivent faire ces présents.

Il enseignera aussi à la fille de la nourrice, dans leur totalité, les soixante-quatre moyens de plaisir pratiqués par les hommes, et, sous ce prétexte, il lui fera connaître combien il est habile dans l’art de la jouissance sexuelle. Pendant tout ce temps il portera un habit élégant et aura aussi bel air que possible, car les jeunes femmes aiment les hommes qui vivent avec elles et qui sont beaux, bien tournés et bien habillés. Quant à dire que, tout en ressentant de