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Page:Vatsyana - Le Kama Soutra, 1979.djvu/168

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l’avarice et l’indiscrétion de leurs parents, le peu de consistance de leurs familles. Elle citera des exemples de filles des anciens temps, telles que Sacountala et d’autres, qui, s’étant unies avec des amants de leur propre caste et de leur propre choix, furent toujours heureuses dans leur société. Elle parlera aussi d’autres filles qui, mariées dans de grandes familles et bientôt tourmentées par des épouses rivales, devinrent misérables et, finalement, furent abandonnées. Enfin, elle parlera de l’heureuse fortune, de la prospérité inaltérable, de la chasteté, de l’obéissance et de l’affection de l’homme, et si la jeune fille en devient amoureuse, elle s’efforcera de rassurer sa pudeur, de dissiper ses craintes ou ses soupçons relativement à quelque malheur qui pourrait résulter de son mariage. En un mot, elle remplira exactement le rôle d’une messagère en instruisant la jeune fille de tout ce qu’elle saura de l’amour de l’homme, des endroits qu’il fréquente, des efforts qu’il a faits pour la rencontrer, et en lui répétant souvent :

« Tout ira au mieux si l’homme vous enlève de force et à l’improviste. »

Formes de mariage

Lorsqu’une jeune fille sera conquise et se comportera ouvertement avec l’homme comme si elle était sa