Aller au contenu

Page:Vatsyana - Le Kama Soutra, 1979.djvu/177

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

sortira avec lui, elle mettra ses ornements ; et ce ne sera jamais sans son consentement qu’elle donnera ou acceptera des invitations, assistera aux mariages et aux sacrifices, siégera en compagnie de ses amies, ou visitera les temples des dieux. Et si elle désire participer à un jeu ou sport quelconque, elle consultera toujours sa volonté. De même, elle s’assiéra toujours après lui et se lèvera avant lui, et ne l’éveillera jamais lorsqu’il dormira. La cuisine sera située dans une pièce tranquille et retirée, de façon que les étrangers n’y aient point accès, et elle aura toujours un air de propreté.

Au cas où son mari se serait mal conduit, elle ne devra pas le blâmer avec excès, quel que puisse être son déplaisir. Elle n’usera pas envers lui d’un langage injurieux, mais lui fera des reproches mêlés de paroles conciliantes, qu’il soit avec des amis ou seul. Et surtout, elle ne sera pas querelleuse, car, dit Gonardiya, « il n’y a rien qui dégoûte un mari comme ce travers chez une femme ». Elle évitera de lui parler, de regarder en dessous, de causer à part, de rester devant la porte à épier les passants, de bavarder dans les promenades publiques, et de séjourner longtemps dans un endroit solitaire ; et, finalement, elle tiendra toujours son corps, ses dents, ses cheveux et tout ce qui lui appartient, nets, élégants et propres.

Lorsque la femme désirera s’approcher de son mari en particulier, elle aura un costume richement