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Page:Vatsyana - Le Kama Soutra, 1979.djvu/209

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posséder. Mais comme les jeunes filles n’ont pas d’expérience de l’union sexuelle, il convient de les traiter avec la plus grande délicatesse, et l’homme devra user de grandes précautions. Cela n’est pas nécessaire, bien entendu, avec les autres femmes qui sont accoutumées au commerce sexuel. Lorsque les intentions de la jeune fille ne seront plus douteuses et qu’elle aura mis de côté sa peur, l’homme commencera à faire usage de son argent et ils échangeront ensemble des vêtements, des anneaux et des fleurs. En cela, l’homme prendra un soin tout particulier à ce que ses cadeaux soient beaux et précieux. Elle lui donnera aussi un mélange de noix de bétel et de feuilles de bétel, et s’il se rend à quelque partie de plaisir, il lui demandera la fleur qu’elle a aux cheveux ou celle qu’elle porte à la main. Si c’est lui même qui lui donne une fleur, elle aura un doux parfum et sera marquée de signes qu’il y aura imprimés avec ses ongles ou ses dents. Progressivement et graduellement il dissipera ses craintes, et finira par la conduire dans quelque lieu solitaire, où il l’embrassera et la baisera. Enfin, à l’occasion d’une noix de bétel qu’il lui donnera, ou qu’il en recevra, ou d’un échange de fleurs qu’ils feront ensemble, il lui touchera et pressera les parties secrètes, donnant ainsi à ses efforts une conclusion satisfaisante.

Lorsqu’un homme a entrepris de séduire une femme, il ne doit pas essayer d’en séduire une autre