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Page:Vatsyana - Le Kama Soutra, 1979.djvu/242

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posséder. Enfin, les femmes du harem du Roi des Prachyas tiennent caché dans le harem un jeune homme, par chaque série de neuf ou dix femmes.

Ainsi font les épouses d’autrui.

Pour ces raisons, chaque mari doit veiller sur sa femme. De vieux auteurs disent qu’un Roi doit choisir, pour sentinelles dans son harem, des hommes bien connus pour n’avoir pas de désirs charnels. Mais ces hommes, quoique affranchis eux-mêmes de désirs charnels, peuvent, par crainte ou avarice, introduire d’autres personnes dans le harem ; ce qui fait dire à Gonikaputra que les Rois doivent placer dans le harem des hommes à l’abri des désirs charnels, de la crainte et de l’avarice. Enfin Vatsyayana observe qu’il peut entrer des hommes sous l’influence de D’arma, et en conséquence il faut choisir des gardiens également inaccessibles aux désirs charnels, à la crainte, à l’avarice et à Dharma.

Les disciples de Babhravya disent qu’un mari doit faire lier sa femme avec une autre, qui lui rapportera les secrets du voisinage, et le renseignera sur la chasteté de sa femme. Mais Vatsyayana répond que des personnes malintentionnées réussissent toujours avec les femmes, et qu’un mari ne doit pas exposer son innocente épouse à se corrompre dans la compagnie d’une coquine.