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Page:Vatsyana - Le Kama Soutra, 1979.djvu/257

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Maintenant, une courtisane ne doit pas sacrifier de l’argent pour son amour, attendu que l’argent est la principale chose qu’elle doit avoir en vue. Mais, dans les cas de crainte, etc., elle pourra avoir égard à la force et aux autres qualités de son amant. De plus, bien qu’elle soit invitée par un homme à s’unir à lui, elle ne doit pas y consentir tout de suite, car les hommes ont une tendance à mépriser ce qu’ils obtiennent facilement. À ces occasions, elle enverra d’abord les masseurs, les chanteurs, les bouffons, qu’elle peut avoir à son service, ou, en leur absence, les Pithamardas ou confidents, et d’autres, pour tâter l’état de ses sentiments et de son esprit. Au moyen de ces personnes, elle saura si l’homme est pur ou impur, bien disposé ou non, capable d’attachement ou indifférent, libéral ou avare ; et si elle le trouve à son goût, elle emploiera alors le Vita et d’autres personnes pour se l’attacher.

En conséquence, le Pithamarda amènera l’homme chez elle, sous le prétexte de voir des combats de cailles, de coqs, de béliers, d’entendre le maina (sorte de sansonnet), ou d’assister à un spectacle, ou à la pratique d’un art ; ou bien, il pourra conduire la femme à la demeure de l’homme. Ensuite, lorsque l’homme sera venu dans sa maison, la femme lui donnera un objet capable d’exciter sa curiosité et de le rendre amoureux, tel qu’un présent d’amour, qu’elle lui dira spécialement destiné à son usage. Elle l’amusera