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Page:Vatsyana - Le Kama Soutra, 1979.djvu/264

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qui portent bonheur. Si le temps fixé pour son retour est passé, elle essaiera d’en connaître l’époque réelle d’après certains présages, les propos de ses voisins, et d’après la position des planètes, de la lune et des étoiles. À l’occasion de quelque amusement ou de quelque songe le bon augure, elle dira : "Puissé-je lui être bientôt réunie !" Et si elle se sent de la mélancolie, ou voit un mauvais présage, elle accomplira quelque cérémonie pour apaiser la divinité.

Lorsque l’homme sera de retour, elle adorera le dieu Kama (c’est-à-dire le Cupidon indien), et fera des oblations aux autres divinités ; puis, s’étant fait apporter par ses amis un vase plein d’eau, elle honorera le corbeau qui mange les offrandes que nous faisons aux mânes de nos parents décédés. Après la première visite, elle priera son amant l’accomplir aussi certains rites, ce qu’il fera s’il lui est suffisamment attaché.

Or on dit qu’un homme est suffisamment attaché à une femme lorsque son amour est désintéressé ; lorsqu’il a en vue le même objet que sa bien-aimée ; lorsqu’il est entièrement exempt de soupçons ; et lorsqu’il ne compte pas avec elle en matière d’argent.

Telle est la manière dont une courtisane doit vivre maritalement avec un homme : elle est établie ici pour lui servir de guide, d’après les règles de Dattaka. Ce qui n’est pas indiqué ici devra être