Aller au contenu

Page:Vatsyana - Le Kama Soutra, 1979.djvu/74

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

d’hommes et de femmes, savoir : ceux ou celles qui emploient peu de temps, ceux ou celles qui emploient un temps modéré, et ceux ou ce les qui emploient un long temps ; et de là résultent, comme dans les combinaisons précédentes, neuf sortes d’unions.

Mais, sur ce dernier point, les opinions diffèrent au sujet de la femme, et il faut le constater.

Uddalaka dit : « Les femmes n’émettent pas comme les hommes. 22; Les hommes assouvissent simplement leur désir, tandis que les femmes, dans leur conscience du prurit, ressentent une certaine sorte de plaisir qui leur est agréable, mais il leur est impossible de vous dire quelle sorte de plaisir elles ressentent. Un fait qui rend ceci évident, c’est que, dans le coït, les hommes s’arrêtent d’eux mêmes après les hautes unions sont réputées meilleures que les basses, car, dans les premières, il est aisé à l’homme de satisfaire sa passion sans faire de mal à la femme, tandis que, dans les secondes, il est difficile que la femme soit entièrement satisfaite.

L’émission, et sont satisfaits, mais qu’il n’en est pas ainsi pour les femmes. » Cette opinion, toutefois, se heurte à une objection : c’est que si l’homme fait durer l’acte longtemps, la femme l’aime davantage, et que s’il le fait trop vite, elle est mécontente de lui. Et cette circonstance, disent quelques-uns, prouverait que la femme émet aussi.

Mais cette opinion n’est pas fondée ; car s’il faut un long temps pour calmer le désir d’une femme, et que durant ce temps elle ressente un grand plaisir, il est tout à fait naturel qu’elle souhaite de le