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Page:Vaudon - Monseigneur Henry Verjus, 1899.djvu/208

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LE SCOLASTICAT

pondant du journal l’Univers, et quelques autres personnages. A la fin de la séance, tour à tour, les trois évêques prirent la parole ; puis les scolastiques, les uns après les autres, s’agenouillèrent devant les pontifes pour baiser leur anneau et recevoir leur bénédiction. « Moi, écrit M. de Maguelonne, je contemplais les visages séraphiques de ces princes de l’Eglise et les visages angéliques des enfants, dont le regard chaste et franc se fixait sans crainte et avec tendresse dans le regard de ceux qui les bénissaient avec effusion. Et tout cela me disait l’avenir de la Congrégation des Missionnaires du Sacré-Cœur[1]. » Ce nest point pour noter les impressions du correspondant de l’Univers que nous avons rappelé cette fête domestique, mais pour ce cri du frère Verjus : « Les trois prélats ont parlé avec grande éloquence et grand cœur. Mgr Mermillod a été admirable. Mon Dieu, donnez-moi la sainteté et la parole : je soulèverai le monde[2]. »

VII

Le 5 avril 1882, le frère Verjus ouvre le troisième volume de son Journal par ces mots : « Commencé auprès du lit de douleur de notre cher frère Neenan, le jour anniversaire de ma première communion, le mercredi saint, après une journée bien fatigante mais bien précieuse pour ma pauvre âme, après des enseignements que je n’oublierai jamais sur la manière de servir véritablement le Sacré Cœur, sur la manière de me vaincre et de me préparer à mon ministère futur. Ad majorera Sacratissimi Cordis Jesu gloriam[3] ! Oui, mon Dieu, toute ma vie pour vous ! Vita pura, crucifixa, unita[4]. »

William Neenan était irlandais, du diocèse de Cork[5].

  1. Voir l’Univers du 9 mars 1883.
  2. 2 et 3 mars.
  3. Pour la plus grande gloire du Sacré Cœur de Jésus.
  4. Une vie de pureté, de crucifiement, d’union.
  5. Son lieu de naissance s’appelle Kilguilhery.