Page:Vay - L’Église dans l’État.djvu/25

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

qu’il n’y aurait aucun culte salarié par l’État, qu’il ne serait fourni aucun local, ni pour l’exercice du culte ni pour le logement de ses ministres ; on institua des fêtes en l’honneur de la Raison, cette pauvre et fragile divinité.

Dans ce rapide désastre de tous les priviléges auxquels l’esprit philosophique du siècle avait porté depuis longtemps une redoutable atteinte, l’Église, qui était la sœur aînée de la noblesse en fait de droits seigneuriaux et de richesses, fut entraînée comme elle.

Ce fut là une réaction terrible, qui fournissait au clergé un utile enseignement, et lui montrait la route qu’il avait à suivre.

Il devait dès-lors mieux comprendre sa mission : laisser de côté les