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la substance cérébrale, l’enflammeraient et se traduiraient alors par les symptômes de la méningo encéphalite aiguë.

Il ne nous reste plus maintenant qu’à examiner les lésions de la méningo encéphalite chronique qui, comme nous l’avons déjà dit, lorsqu’elle ne se termine pas par des paralysies, se manifeste par les mêmes symptômes que l’immobilité. L’épaississement de la dure-mère, les exsudats de la pie-mère, les fausses membranes de l’arachnoïde, le ramollissement de la substance cérébrale et les exsudats divers qui se trouvent dans celles-ci, sont autant de lésions de la méningo encéphalite chronique, qui emmènent toujours suffisamment des désordres dans le cerveau pour expliquer les symptômes de l’immobilité.

Nous concluons donc que l’immobilité est due le plus souvent à la destruction d’une plus ou moins grande quantité de substance encéphalique produite par des lésions très diverses.

Cependant on a dit avoir vu des chevaux qui ne présentaient aucun des symptômes de l’immobilité pendant leur vie, et à l’autopsie desquels on a trouvé soit des lésions de l’hydrocéphale, soit encore des tumeurs des plexus choroïdes. On en a conclu que ces lésions ne pouvaient pas être regardées comme cause de l’immobilité. Cela ne prouve absolument rien, car il peut fort bien se faire que ces lésions existent et qu’elles n’aient pas produit des délabrements suffisants dans la substance encéphalique, pour faire développer les symptômes de cette affection. Les auteurs qui ont