Page:Verdi-Aïda.djvu/28

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AÏDA Toi ! ma rivale ! Eh bien… Je suis aussi…[s’arrêtant] Que dis-je ! ô parole fatale, Pour moi pardon ! ah ! prends pitié de ma douleur ! C’est vrai !… je l’aime avec ardeur. Tu règnes fière Dans cette cour, Je n’ai sur terre Que mon amour.

AMN Ah ! tremble, esclave Crains mon courroux ! Si ton cœur brave Mon cœur jaloux, A ma puissance Tout doit céder, Et la vengeance Ne peut tarder ! [On entend au dehors des chants de guerre] A me suivre, allons, sois prête, Qu’on nous voie à cette fête Toi, courbant bien bas la tête Moi, sur le trône des rois !

AÏDA Ah ! pitié ! sois moins sévère, Pitié ! tu vois L’excès de ma misère ! Vis et règne ! la colère Dans ton cœur se calmera, Car la flamme qui t’offense Dans la tombe s’éteindra. AMN