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Je serai dans le corps, dans les mains, dans la voix
De ceux qui, malgré l’homme, obstinément espèrent
Et façonnent leur être ardent, quoique éphémère,
À ne vivre que pour l’effort et pour l’exploit.

Mon cri dominera les plus longs cris d’alarme
Et mes strophes de fougue et de témérité
Jetteront de tels feux pendant l’éternité
Qu’elles luiront pour tous comme des faisceaux d’armes.

Vous sentirez courir en vos veines mon sang,
Vous les savants sereins, vous, les chercheurs fébriles,
Qui deviendrez l’orgueil et la clarté des villes
Et les hauts constructeurs d’un avenir puissant.

Mon cœur ira gaîment en ton cœur se répandre,
Homme dont l’esprit calme aime son champ vermeil
Loin de la guerre atroce et du sanglant soleil
Et des clochers fendus et des hameaux en cendre.