Page:Verhaeren - Les Rythmes souverains, 1910.djvu/169

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Nous avancions, tranquillement, sous les étoiles ;
La lune oblique errait autour du vaisseau clair,
Et l’étagement blanc des vergues et des voiles
Projetait sa grande ombre au large sur la mer.


La froide pureté de la nuit embrasée
Scintillait dans l’espace et frissonnait sur l’eau ;
On voyait circuler la grande Ourse et Persée
Comme en des cirques d’ombre éclatante, là-haut.


Dans le mât d’artimon et le mât de misaine,
De l’arrière à l’avant où se dardaient les feux,