Page:Verhaeren - Les Villes tentaculaires, 1920.djvu/77

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Entrer, comme des gens,
Qu’un même vouloir coalise,
L’un après l’autre, dans l’église,
Ceux qui priaient au chœur,
Manquant de force et de ferveur
Les mains lâches s’en sont allés.
Et depuis lors moi seul j’entends
Baller
La nuit, le jour, toujours,
La fête
Des tocsins fous contre ma tête.

Je suis celui qui vaticine
Ce que les tours tocsinnent.

Au long des soirs et des années,
Les fronts et les bras obstinés
Se buteront en vain aux destinées,
Irrémissiblement,
Le sol et les germes sont damnés.

Dire le temps que durera leur mort ?