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poèmes


Les feux de nacre et les feux d’or, qui dans la brune
Peuplent, multipliés, les glauques infinis
Et les golfes lointains et les grands lacs unis
De nos rêves, miroirs de gloire et de fortune ;

Et l’on se laisse au songe aller — et la fortune
Habille de chimère et de voiles le soir
Et notre âme se meut en ce clair nonchaloir,
Illuminé comme un rivage de lagune.