Et à ce propos, depuis tout ça, comme il avait
terriblement négligé son bureau, maintenant que
l’armistice était signé et qu’il n’y avait plus de réel
service militaire qui pût plausiblement l’empêcher
de reprendre son emploi, il pleuvait sur lui des
reproches, des menaces. — Un jour même, il fut
question à la Direction de le remercier : on le lui fit
savoir « paternellement » et cette dernière attention
le rendit pour un temps un peu plus exact.
Survint la Commune.
Le beau-père naturellement décampa après le premier coup de canon de la guerre sociale, sans laisser, lui, ni lettre, ni mot à son malheureux gendre. Pierre, qui n’avait pas vécu depuis la fuite de sa femme et que cette dernière trahison acheva, crut mourir. Ainsi plus d’espoir, c’était bien un coup monté, le père avait cédé à la fille ou celle-ci au père, mais la victime c’était toujours lui ! Seul donc désormais, sans famille, sans même l’espoir d’un bâton de vieillesse, car elle était partie, pour plus d’horreur, la malheureuse, portant au flanc l’enfant qui eût dû leur fermer les yeux.
Il était devenu comme hébété.
Ce fut avec des yeux de congre mort qu’il assista aux premières affres de cette redoutable période, ce fut machinalement que, requis par l’insurrection de reprendre du service dans son ancien bataillon, maintenant fédéré, il marcha et fit le coup de fusil