Page:Verlaine - Œuvres complètes, Vanier, V.djvu/279

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
267
quinze jours en hollande

contentai donc, de donner le plus de vers et de prose miens, — de ma voix un peu sourde, mais vibrante, une fois emballée. Succès de poignées de mains, d’un peu de débinage (toujours délicieux, ô faible cœur humain « de qui et de quoi ! ») des camarades, de bonne, franche vraiment, jeune et sincère sympathie. — Au sortir de cette vraiment belle séance, je manifestai, en toute véracité, je vous l’assure, une extrême fatigue, et plusieurs de ces messieurs, Tak devant prendre le train pour une banlieue où il habite, et Kloos m’ayant dit au revoir, paraissant, lui aussi, extrêmement las, un peu comme toujours, voulurent bien m’accompagner jusque chez mon hôte qui m’accueillit le Figaro à la main, — il s’y agissait de l’imbécile catastrophe de la rue des Bons-Enfants arrivée la veille, à Paris et que ni moi, ni mes amis nouveaux n’avions eu le temps d’apprendre par les télégrammes des feuilles locales. Un brin de causette, un cigare et un verre de schiedam et le « bonne nuit » mutuel m’eurent bientôt conduit jusqu’au seuil de ma chambre où je lus au lit les « détails ». Mais je ne tardai pas à souffler la bougie, — et je m’endormis en comprenant de moins en moins l’anarchie « militante »,

Grand jour aujourd’hui ! Programme surchargé. Avant déjeuner, visite au musée principal… où est la Ronde de nuit, après déjeuner, promenade dans les lieux « pas sûrs » et archipittoresques de la