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les hommes d’aujourd'hui


— Soy la revolucion, por Dios maldila,
Desterrada por Dios, dijo Satan.
— Soy el trabajo que a ese Dios irrita,
Dijo el terrible Vastago de Adan.

Miraronse : en la luz de la mirada
Brillo rayo de colera en los dos.
Y la raza de Abel tremble asustada
Y hasta en su trono estremeciose Dios.

La maldicion divina con su peso
No los hundio j Raza de Abel atras !

Plaza al triun faute carro del progreso,

Quo arrastra Gain y empuja Satanas !


Mais le poète et récrivain français ne périssaient pas pour cela dans l’auteur de Ciel, Rue et Foyer, mais fraternisait avec le félibre. De nombreux poèmes, dont le magnifique sonnet que voici :


LA GARRIGUE[1]


Puisse ma libre vie être comme une lande
Où sous l’ampleur du ciel ardent d’un soleil roux,
Les fourrés de kermès et les buissons de houx
Croissent dans des senteurs de thym et de lavande

Que, garrigue escarpée et sauvage, elle ascende
Dans l’air large et sonore où ronflent des courroux
De Mistral, tourmenteurs fougueux des arbres fous ;
Et dans l’isolement e’allonge toute grande,


  1. Terrain rocailleux, couvert de broussailles.