Page:Verlaine - Œuvres complètes, Vanier, V.djvu/95

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
83
confessions

quelque sorte, de mes progrès, si progrès il y eut, dans l’érudition poétique…

Après Baudelaire et Banville, savez-vous — sous, bien entendu, Victor Hugo que j’admirais sans beaucoup l’aimer en somme, alors, — je ne devais me rendre un compte exact de Lamartine et de Musset et d’autres encore, Vigny, par exemple, que beaucoup plus tard, savez-vous, dis-je, quels furent puissants (éducateurs, oui, éducateurs en même temps qu’en quelque sorte complices) sur ma vocation dès lors bien décidée, mais, à ma première rencontre avec, irrésistible et désormais facile, rudement, durement facile, mais facile irrésistiblement ?

Vous vous souvenez de ce libraire du quai Voltaire dont je parlais précédemment et chez qui j’avais eu la première connaissance des Stalactites de ce magicien de Banville… Eh bien, c’est encore là que me fut révélé ce merveilleux livre de début, les Flèches d’Or, d’Albert Glatigny, un tout petit peu avant que je ne lusse Philoméla, qui marqua si joliment et comme si génialement les débuts de Catulle Mendès.


__________