Page:Verlaine - Jadis et Naguère, 1891.djvu/119

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Tu n’es pas de celles
Qu’un coup du Destin
Dissipe soudain
En mille étincelles.

Métal dur et clair,
Chaque coup t’affine
En arme divine
Pour un destin fier.

Arrière la forge !
Et tu vas frémir
Vibrer et jouir
Au poing de saint George

Et de saint Michel,
Dans des gloires calmes,
Au vent pur des palmes
Sur l’aile du ciel !…

C’est d’être un sourire
Au milieu des pleurs,
C’est d’être des fleurs,
Au champ du martyre,