Page:Verlaine - Les Poètes maudits, 1888.djvu/102

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80 LES POÈTES MAUDITS RiEUx, et que son nom parte, destiné au plus profond retentissement, pour une postérité sans fin, néanmoins nous le clas- sons parmi les Poètes maudits^ parce qu’il n’est pas assez glorieux en ces temps qui devraient être à ses pieds. Et tenez ! comme pour nous ainsi que pour beaucoup de bons esprits, l’Académie Française, — qui a donné à Leconte de Lisle le fauteuil du célèbre Hugo, lequel Hugo fut, à parler franc, une façon tout de même de grand poète, — a du bien et du mieux, et puisque les Immortels de par delà le Pont des Arts ont, enfin ! con- sacré la tradition d’un grand poète rem- placé par un grand poète après un poète considérable qui fut Népomucène Lemer- cier remplaçant lui-même nous ne savons plus qui, qui est-ce alors qui pourrait suppléer après sa mort que nous espérons très éloignée, le poète Classique et Bar- bare, sinon Monsieur Le Comte de Villiers de risle-Adam que recommandent, d’a- bord, son énorme titre nobiliaire pour tant de ducs, et surtout l’immense talent, le fa- buleux génie de ce d’ailleurs charmant