Page:Verlaine - Les Poètes maudits, 1888.djvu/50

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34 LES POÈTES MAUDITS Quand tes pieds ont dansé si fort dans les colères, Paris ! quand lu reçus tant de coups de couteau, Quand tu gîs, retenant dans tes prunoJles claires Un peu de la bonté du fauve renouveau. Dans cet ordre d’idées, les Veilleurs^ poème qui n’est plus, hélas ! en notre pos- session, et que notre mémoire ne saurait reconstituer, nous ont laissé l’impression la plus forte que jamais vers nous aient causée. C’est d’une vibration, d’une lar- geur, d’une tristesse sacrée ! Et d’un tel accent de sublime désolation, qu’en vérité nous osons croire que c’est ce qu’Arthur Rimbaud a écrit de plus beau, de beaucoup I Maintes autres pièces de premier ordre nous ont ainsi passé par les mains, qu’un hasard malveillant et le tourbillon de voyages passablement accidentés nous firent perdre. Aussi adjurons-nous ici tous nos amis connus ou inconnus qui posséderaient les Veilleurs^ Accroupisse- ments, les Pauvres à réglise, les Réveil- leurs de la nuitj Douaniers, Les mains de Jeanne-Marie, Sœur de charité et toutes