Page:Vermorel - Le Parti socialiste.djvu/29

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despotisme, essayeraient de se couvrir sous l’égide sacrée de la loi.

« Toute loi qui viole les droits imprescriptibles de l’homme est essentiellement injuste et tyrannique, elle n’est point une loi, » disait encore Robespierre, qu’il ne faut point se lasser de citer, parce qu’il ne faisait qu’énoncer les idées communes à tous ses contemporains.

La liberté n’est pas autre chose que la consécration du droit individuel, qui est la base même de la justice.

Le véritable point de départ de toutes les combinaisons sociales, c’est l’individu qui seul a une existence positive, qui seul a des droits comme il a des devoirs.

L’État n’est qu’une fiction autoritaire : il n’a pas d’existence propre ; formé par le concours des individus et dans leur intérêt, il ne peut en aucune façon s’imposer à eux et il doit au contraire relever d’eux en toute chose. Il doit être essentiellement modifiable suivant leurs convenances.

Le gouvernement qui, reposant autrefois sur un principe supérieur, avait un caractère de domination et de protection, ne doit plus être aujourd’hui qu’une fonction administrative subordonnée.

« Le peuple est le souverain, dit Robespierre ;