Page:Verne - Bourses de voyage, Hetzel, 1904, tome 1.djvu/227

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— Si… monsieur… Regardez-moi… »

Et Corty prêcha d’exemple, se penchant en arrière, lorsque l’Alert donnait du nez dans la lame, se penchant en avant, lorsque son arrière se plongeait dans l’écume du sillage.

M. Patterson se leva alors, mais ne parvint point à garder son équilibre, et murmura :

« Non… impossible… Aidez-moi à me rasseoir… La mer est trop mauvaise…

— Mauvaise… la mer… Mais c’est de l’huile… monsieur… c’est de l’huile ! » affirma Corty.

Il va de soi que les passagers n’abandonnaient point M. Patterson à son malheureux sort. Ils venaient à chaque instant s’enquérir de son état… Ils essayaient de le distraire en causant… Ils lui donnaient des conseils, en rappelant que la formule indiquait encore nombre de prescriptions pour prévenir le mal de mer, et, docile, M. Patterson ne se refusait point à en essayer.

Hubert Perkins alla dans le carré chercher un flacon de rhum. Puis il remplit un petit verre de cette liqueur, si efficace pour remettre le cœur, et M. Patterson but à petites gorgées.

Une heure après, ce fut de l’eau de mélisse