Page:Verne - Bourses de voyage, Hetzel, 1904, tome 1.djvu/254

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poursuites de cet aviso qui avait pour lui la vitesse et la force. Quelques coups de canon eussent en un instant réduit l’Alert à l’impuissance.

D’ailleurs, on le répète, Harry Markel n’y songeait point. Si le commandant de l’aviso lui ordonnait de se rendre à son bord, il s’y rendrait.

Quant à M. Patterson, à Louis Clodion, à Roger Hinsdale, à leurs camarades, l’arrivée de l’Essex, l’ordre de communiquer avec le trois-mâts, devaient les intéresser au plus haut point.

« Est-ce que ce navire de guerre est envoyé au-devant de l’Alert pour nous recevoir à son bord et nous débarquer plus tôt à l’une des Antilles ?… »

Cette réflexion ne pouvait naître que dans un esprit toujours aventureux, tel celui de Roger Hinsdale. Il convient d’ajouter que cette opinion lui fut absolument personnelle.

En ce moment, un des canots de l’Essex ayant été mis à la mer, deux officiers y prirent aussitôt place.

En quelques coups d’aviron, l’embarcation eut accosté.

Les officiers montèrent par l’échelle de tribord, et l’un d’eux dit :