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de cabotage, attirés par les franchises que Marigot leur assure. C’est la ville la plus importante de Saint-Martin.

Au reste les passagers ne devaient point avoir à regretter le voyage. Ils eurent leur part de l’excellent accueil que les colons français firent à deux de leurs compatriotes. La sympathie qu’ils témoignaient ne tint aucun compte des nationalités diverses, et, au banquet qui serait offert par les autorités de la ville, on ne verrait que des Antilians, réunis autour de la même table.

Ce fut un des principaux négociants de la ville, M. Anselme Guillon, qui organisa cette réception. Elle comprendrait une quarantaine de personnes, et, naturellement, dans sa pensée, le capitaine de l’Alert serait invité à figurer, parmi les convives.

M. Guillon se rendit à bord et pria Harry Markel de prendre part à ce banquet qui aurait lieu le jour même dans la salle communale.

Cependant, si audacieux qu’il fût, Harry Markel ne voulut point accepter l’invitation. En vain, M. Patterson joignit-il ses instances à celles de M. Guillon. Tous deux échouèrent devant l’inébranlable résolution que leur opposa le capitaine de l’Alert. Pas plus à Saint-