Page:Verne - Bourses de voyage, Hetzel, 1904, tome 1.djvu/98

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

maisons en bordure du quai, dont plusieurs fenêtres étaient éclairées. Il se rapprocha ainsi de l’une des rues par lesquelles devaient déboucher John Carpenter et le cuisinier. Lorsque quelque individu en sortait, Corty se demandait si ce n’était pas l’un d’eux, en cas qu’ils eussent dû se séparer. Alors, le maître d’équipage aurait attendu son compagnon, celui-ci ne sachant quelle direction suivre pour rejoindre l’embarcation au pied de l’appontement.

Corty ne s’avançait qu’avec la plus extrême prudence. Il se défilait le long des murailles, prêtant l’oreille au moindre bruit. À chaque instant pouvait se produire une irruption de constables. Après avoir inutilement perquisitionné les tavernes, la police continuerait assurément ses recherches sur le port et visiterait les canots amarrés au quai.

À ce moment, Harry Markel et les autres, mis en alerte, durent croire que la chance allait tourner contre eux.

En effet, à l’extrémité de la rue du Blue-Fox, éclata un bruyant tumulte. La foule reflua au milieu des cris et des bourrades. À cette heure, un bec de gaz éclairait l’angle des premières maisons, et l’endroit était moins obscur.