Page:Verne - Hector Servadac, Tome 2.pdf/10

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demment provoquée par le souvenir subit de vieilles rancunes, Hector Servadac, bien qu’il crût positivement rêver, avait, lui aussi, reconnu son ancien professeur de physique du lycée Charlemagne.

« Monsieur Palmyrin Rosette ! s’écria-t-il. Mon ancien professeur ici même !… En chair et en os !

— En os seulement, répondit Ben-Zouf.

— Mordioux ! La rencontre est singulière !… » ajouta le capitaine Servadac stupéfait.

Cependant, Palmyrin Rosette était retombé dans une sorte de sommeil qu’il parut convenable de respecter.

« Soyez tranquille, mon capitaine, dit Ben-Zouf. Il vivra, j’en réponds. Ces petits hommes-là, c’est tout nerfs ! J’en ai vu de plus secs que lui, et qui étaient revenus de plus loin !

— Et d’où étaient-ils revenus, Ben-Zouf ?

— D’Égypte, mon capitaine, dans une belle boîte peinturlurée !

— C’étaient des momies, imbécile !

— Comme vous dites, mon capitaine ! »

Quoi qu’il en soit, le professeur s’étant endormi, on le transporta dans un lit bien chaud, et force fut de remettre à son réveil les urgentes questions relatives à sa comète.

Pendant toute cette journée, le capitaine Servadac, le comte Timascheff, le lieutenant Procope, — qui représentaient l’Académie des sciences de la petite